Les Tops
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Les Flops
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La médiocrité fait flipper…
L’industrie vidéo ludique est depuis toujours la scène de nombreuses tentatives de réadaptation totalement foireuses. Afin de clore la période d’Halloween en beauté, nous avons décidé de passer en revue le très médiocre Alaxe in Zombieland™ des studios Microgaming, un titre complètement tiré par les cheveux qui cherche à revisiter l’œuvre littéraire de Lewis Carroll publiée en 1865. Bien des films ont tenté de rendre hommage au livre de l’écrivain britannique et ce fut aussi le cas de jeux vidéo disponibles sur consoles de salon tels que Alice: Madness Returns, édité par la firme Electronic Arts en 2011. Microgaming n’a vraisemblablement pas le même talent que le groupe étasunien et sa machine à sous vidéo Alaxe in Zombieland™ fait piètre figure malgré la volonté ingénieuse de prolonger les aventures de la petite héroïne à chevelure blonde dans un univers glauque et alternatif.
Alice devient Alaxe, et ça chasse du zombie !
Terminé la petite Alice toute mignonne habillée comme une écolière insouciante ! Désormais, Alaxe maîtrise l’art du maniement de la hache et est bien décidée à couper les têtes des zombies qui ont infesté l’ancien Pays des Merveilles. C’est du moins ce que Microgaming nous laisse deviner. En effet, aucun clip d’introduction ne vient expliquer la trame du jeu. On est directement transporté devant les rouleaux et on vous demandera d’appuyer sur « Spin » comme un mort-vivant sans cervelle. C’est bien dommage car afin de justifier ses choix artistiques complètement farfelus, le développeur aurait probablement du veiller à apporter un peu plus de substance aux joueurs, lesquels se sentiront clairement paumés devant un titre littéralement vide de mise en scène. Décidemment, les jeux Microgaming, ce n’est pas de l’art ! Mais ça, on le savait déjà !
Une direction artistique qui sent la mort…
Eh oui, un brouillard très épais, une pénombre consistance semblent envelopper ce titre aux choix artistiques très mitigés. Mis à part les quatre personnages principaux du jeu – qui sont plus ou moins bien reconstitués –, tout le reste n’est qu’horreur sans nom. On distingue très mal les différentes couleurs sur un écran LED, les textures en 3D sont d’un très mauvais goût et la sur-pixellisation des images nous laisse à penser qu’Alaxe in Zombieland™ a été développé quelque part au tiers-monde. Le jeu ne propose aucune musique d’accompagnement. Il y a bien quelques courtes pistes musicales qui s’enclenchent dès lors que vous faites tourner les rouleaux mais est-ce suffisant ? Microgaming a bien tenté de camoufler le menu trop peu ergonomique du jeu derrière des pierres tombales, colonnes et autres monuments funéraires mais le tout est très brouillon, et surtout à peine visible !
Le jackpot de Cap’tain Croque-Mort
Cap’tain Croque-Mort, c’est vous ! Eh oui, la supercherie continue ! Il faut dire que Microgaming vous promet un jackpot sensationnel – proportionnellement à la qualité de sa machine à sous on s’entend bien –, mais afin de concourir pour le jackpot vous devrez systématiquement miser la somme maximale, soit 50€ ! Voilà tout de même qui est très cher payé pour un jeu qui tient à peine la route et qui n’offre que le minimum syndical. Cela est d’autant plus vrai que les joueurs à faible budget seront irrémédiablement mis sur la touche. Autant aller regarder un épisode de The Walking Dead sur Netflix à ce moment-là, ça leur reviendra moins cher !
Lapin Blanc et chat du Cheshire au chômage…
C’est vrai que dans Alaxe in Zombieland™ les personnages emblématiques du livre original sont relégués au second plan. Le Lapin Blanc, le chat du Cheshire, Bill le lézard et tous les autres vous rapporteront certes un prix fixe mais il ne sera malheureusement jamais à la hauteur de vos espérances. Là où Alaxe in Zombieland™ se rattrape plutôt bien, c’est dans son système impliquant trois icônes Scatter pour le coup endiablées – bien que rares. Le premier Scatter vous permettra de débloquer le niveau « Tea Party », lequel vous encouragera à cliquer sur l’une des théières affichées à l’écran. Le second bonus Scatter épouse la forme d’une clef en or. Cela sera l’occasion de prendre part à l’aventure « Red Queen’s Adventure ». Vous embarquerez alors dans un mini-jeu multiniveaux où il sera question de cliquer sur l’une des cinq tombes sur lesquelles sont posées des roses. En passant la première difficulté, vous aurez l’occasion de vous échapper via une porte pour faire arrêter ce vaste cauchemar. Enfin, on retiendra le troisième et dernier Scatter : la jeune Alaxe devra alors se munir de sa hache imposante pour découper des pierres tombales, une drôle d’idée qui vous rapportera peut-être gros toutefois.
Pour conclure, malgré une pluie de symboles Scatter qui vient adoucir notre critique très négative de Alaxe in Zombieland™, Microgaming n’échappera pas à ce tableau noir. La machine à sous est esthétiquement monstrueuse, fade et vide, et fait penser à un bandit manchot des années 1980. L’équipe n’assume pas du tout ses choix et malgré un jackpot maximal de 10 000€, on a du mal à comprendre pourquoi elle est financièrement si exigeante. Alaxe in Zombieland™, c’est une machine à sous à tester le soir d’Halloween mais a très vite oublier par la suite, par pitié !